Trans Day of Remembrance

Le TDoR, acronyme de Transgender Day of Remembrance ou journée mondiale du souvenir trans se déroule chaque année le 20 novembre. Il a pour but d’honorer la mémoire des personnes qui sont décédées, assassinées ou suicidées, en raison de leur identité de genre et/ou expression de genre.

Selon un rapport établi par l’ONG « Transrespect vs Transphobia Worldwide », 350 personnes ont trouvé la mort cette année dans le monde. Rien qu’en France, la transphobie a fait deux victimes :

• Jessyca Sarmiento, une femme d’origine péruvienne, travailleuse du sexe, qui a été fauchée par une voiture dans le bois de Boulogne, en février (lire https://www.komitid.fr/2020/03/02/emotion-et-colere-lors-de-la-manifestation-en-hommage-a-jessyca-sarmiento/)
• Doona Jué, étudiante à Montpellier, qui s’est donné la mort le 23 septembre 2020 (lire https://www.komitid.fr/2020/10/02/rassemblement-apres-le-suicide-de-doona-jeune-femme-trans-ce-que-lon-vit-cest-un-trauma-collectif/)

Dans un communiqué publié à l’occasion du TDoR, SOS homophobie rappelle que « la transphobie se nourrit des discriminations de tout ordre faites aux personnes trans que ce soit en termes d’accès au droit, à la santé, au travail, au logement ou encore à des conditions d’incarcération. La transphobie alimente aussi la précarité et la paupérisation dont sont victimes les personnes trans au quotidien. Une situation qui ne fait que s’aggraver avec la crise sanitaire ».

Antonin Le Mée, président de la Fédération LGBTI+, pointe du doigt la législation française. Elle continue de « judiciariser le changement de la mention de sexe à l’état civil dans des tribunaux marqués par des positions psychiatrisantes ». Il dénonce également « les administrations engluées dans leur pratiques transphobes, une Education Nationale qui rechigne à évoluer, le manque de formation criant des forces de l’ordre. »

S’il reconnait de timides initiatives, le président de la Fédération LGBTI+ estime que « le compte n’y est pas. L’Etat qui devrait protéger chacun-e, en particulier les plus vulnérables d’entre nous, exclut et fragilise. »

Pour donner un maximum de visibilité aux personnes trans, à leurs parcours et leurs difficultés, de nombreux événements sont organisés en ligne le 20 novembre. Nous avons repéré :

• Bordeaux : déposez une bougie, un  texte, un  témoignage, un  drapeau… dans les lieux d’honneur collaboratifs ouverts dès 17h dans la ville, devant la mairie,  devant l’hôpital Saint André, près de l’église Saint Eloi sur les marches du Grand Théâtre
• Lille : le Collectif 106 organise un live de 4h sur sa page Facebook avec des portraits, des conférences, des chansons….
• Nice : rassemblement dans le respect des gestes barrière à 19h devant le Centre LGBT Côte d’Azur 123 rue Roquebilière (mentionner sur l’attestation « déplacement dérogatoire basé sur l’article 3 du décret du 29/10/20 dans le cadre du rassemblement pour la journée du TDOR organisé par le Centre LGBT Côte d’Azur devant leur local situé 123 rue Roquebilière le vendredi 20/11/20 à 19h dans le respect des consignes sanitaires. Rassemblement déclaré en Préfecture. »)
• Rennes : Ouest Trans organise un rassemblement en ligne – détails dans l’événement Facebook créé pour l’occasion : https://www.facebook.com/events/1094804270974985/
• Rouen : toutes celles et tous ceux qui désirent s’associer à cette journée sont invité.e.s à placer une bougie allumée à leur fenêtre à 19h
• Strasbourg : la Station LGBTI Alsace propose la confection d’un patchwork de photos de bougies – envoyez vos contributions jusqu’à vendredi midi à contact@lastation-lgbti.eu

(retrouvez ces événements sur la page Facebook de gaypride.fr)