Journée Internationale de la bisexualité
A l’appel de l’association Bi’Cause, rendez-vous dimanche 22 septembre place du Colonel Fabien Paris Xème pour manifester avec comme mot d’ordre « Bi, Pan, Visibles, Fier-e-s, Déterminé-e-s » en direction de la place Stravinski (centre Beaubourg).
L’appel à marcher est soutenu par : Les ActupienNEs, Afrique Arc-en-Ciel, AIDES, Amnesty, l’ARDHIS, Association pour la Visibilité Asexuelle (AVA), Au-delà du Genre, Bi’Cause, le Centre LGBT Paris-IdF, Collectif Archives LGBTQI+, David et Jonathan, la FSGL, Gare !, Homoboulot, l’Inter LGBT, le MAG Jeunes LGBT, Mobilisnoo, Pari-T, Sesame F, SOS homophobie
Dans un communiqué reproduit ci-dessous, ces associations rappellent leurs motivations :
Bi, Pan…
Visibles, Fièr·e·s, Déterminé·e·s
La bisexualité existe, elle est même inscrite dans la résolution n° 1728 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Simplement, elle manque de visibilité et de reconnaissance, y compris dans les institutions de notre pays ! C’est encore plus vrai pour la pansexualité.
En 2014, 3% des adultes se déclaraient bisexuel·le·s**. Aujourd’hui, notamment parmi les jeunes, de plus en plus de personnes se définissent comme pansexuel·le·s, attiré·e·s par une personne sans considération de genre ni de sexe. De fait, bisexualité et pansexualité sont voisines, et le 23 septembre concerne toutes et tous.
La biphobie, la panphobie sont une réalité.
En 2012***, pour près de 75% des réponses, les personnes bisexuelles peuvent être discriminées en raison de leur orientation sexuelle.
En France, 10% d’entre elles ont fait une tentative de suicide contre 5% des personnes hétérosexuelles****. La biphobie/panphobie (attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers les personnes bisexuelles ou pansexuelles) est à l’origine de cet écart alarmant. La biphobie/panphobie a ceci de particulier qu’elle s’exerce aussi dans les milieux gays et lesbiens.
Plus près de nous, les premiers résultats de l’enquête biphobie/panphobie (données recueillies jusqu’en mai 2018) révèlent que 69% des répondu se sont senties agressées verbalement en raison de leur orientation sexuelle et/ou affective ; parmi celleux-ci, 83% affirment que cette agression est survenue après une discussion sur la bisexualité/pansexualité*****. Nous attendons que paraisse le rapport d’enquête, dont les conclusions permettront de cerner précisément les différentes manifestations de discriminations rencontrées.
D’ores et déjà, nous le savons : la plupart des manifestations biphobes et panphobes s’appuient sur un certain nombre d’idées reçues. Largement répandues, elles contribuent au repli sur soi et à l’invisibilisation de la bisexualité et la pansexualité ; nier l’existence même de ces orientations sexuelles renforce les discriminations. La visibilité est un outil politique dont nous devons nous emparer pour affirmer notre exigence et la nécessité de lutter contre l’oppression spécifique dont sont victimes les personnes bisexuelles et pansexuelles.
C’est pourquoi nous vous invitons à suivre les événements liés à la prochaine parution du rapport de l’enquête biphobie/panphobie, et à nous rencontrer lors de la Marche, et sommes disponibles pour toute précision.
Lundi 23 septembre le Centre LGBTQI de Paris accueille à 20h une table ronde et assure un moment convivial.
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* drapeau de la pansexualité voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Pansexualité
** sondage IFOP Marianne juillet 2014, p. 14
*** Première enquête sur la bisexualité (Act Up-paris, Bi’Cause, le MAG Jeunes LGBT et SOS homophobie), publiée en septembre 2015 : www.sos-homophobie.org/enquete-nationale-sur-la-bisexualite
**** BECK et al., « tentatives de suicide et pensées suicidaires en France en 2010 », in BEH n° 47-48, 2011
*****http://bicause.fr/decouvrir-le-precis-de-lenquete-biphobie/